Une nouvelle réunion s’est tenue le mercredi 23 janvier 2019 au Ministère de l’Enseignement Supérieur de la Recherche et de l’Innovation au sujet de la poursuite de la réforme des conditions d’accès aux études paramédicales, en présence d’Isabelle Richard, conseillère spéciale au cabinet de la Ministre de la Santé et de Stéphane Le Bouler, Chargé de mission interministériel à l’universitarisation des études paramédicales.
1. Les concours d’entrée en IFSI
Il est confirmé que ces concours sont définitivement supprimés, aussi bien les épreuves écrites que les épreuves orales, et remplacés par une sélection sur dossier via la plateforme Parcoursup.
Les candidats peuvent joindre à leur dossier le « formulaire complémentaire » élaboré par le Ministère, qui leur permet de présenter leurs activités de mise à niveau ou de stages en milieu sanitaire pour accroître leurs chances de voir leur candidature recevoir une réponse favorable.
Ainsi, tout ce qui y est mentionné, et tout ce qui aura été évoqué dans le « projet motivé de formation » doit pouvoir être corroboré par des justificatifs appropriés, au risque que l’acceptation d’un candidat, en cas de vérification entreprise par un IFSI, soit annulée définitivement.
Les candidats non admis en 2019 auront la possibilité de renouveler leur candidature en 2020, après avoir suivi une année d’enseignement supérieur et/ou une année de mise à niveau au sein d’une structure assurant ce service comme la prépa IFSUP.
La question a donc été posée de savoir si un « document supplémentaire » tel que celui mis en place cette année, pourra être reconduit dans les années à venir.
Le principe semble acquis, sous réserve de l’évaluation qui sera faite en septembre 2019 sur le fonctionnement de ce dispositif.
Il est même envisagé que ceci pourrait être élargi à l’ensemble des concours pour tout candidat ayant consacré une année (ou plusieurs) après son baccalauréat pour acquérir des savoirs et connaissances complémentaires à ses études secondaires le rendant plus apte à intégrer un établissement de formation aux métiers paramédicaux, sanitaires ou sociaux.
Les Aides-soignants ou Auxiliaires de puériculture pourront toujours présenter le concours comme dans sa forme actuelle (peut-être aménagée) et un tiers des places seront affectées à cette voie professionnelle. Les résultats de cette sélection devront être connus au plus tard le 30 avril 2019 et les places éventuellement non affectées seront alors reportées sur le dispositif Parcoursup.
2. Les concours d’entrée en école d’orthophonie
Les concours d’entrée en école d’orthophonie seront maintenus en 2020, mais aménagés pour offrir deux modes de sélection :
− un concours d’admissibilité suivi d’une épreuve orale, similaire à celle existante, mais qui pourra être « revisitée » sur son programme et/ou ses modalités d’évaluation ;
− une admissibilité sur dossier (via Parcoursup) et une admission prononcée après une épreuve orale.
Dans chaque académie (ou région ?) ces deux voies devront être proposées pour permettre au candidat de choisir celle qui lui paraîtra la plus adaptée à ses dispositions.
Au vu du fonctionnement de cette mixité en 2020, celle-ci pourrait être pérennisée ou un choix entre les deux dispositifs décidé par le Ministère.
Pour le concours 2020, au moins un tiers des places sera réservé aux concours comportant une épreuve écrite.
3. Les concours d’entrée en école d’audioprothésiste
Un concours national sera mis en place en 2020. Les modalités en sont encore imprécises mais une épreuve écrite d’admissibilité, suivie d’un oral d’admission, devraient permettre d’affecter la majorité des places dans les Instituts de Formation audioprothésiste, le complément étant attribué sur dossier par Parcoursup.
Le fonctionnement de ces deux filières donnera lieu à évaluation et le système le plus efficient devrait être généralisé en 2021.
4. Les concours d’entrée en école d’orthoptiste
La majorité des écoles d’orthoptiste recruteront en 2020 par concours (10 sur 12), les autres recrutant sur dossier (2 sur 12).
Comme pour les audioprothésistes, une évaluation sera faite en 2020.
5. Concours d’entrée en école de psychomotricien et d’ergothérapeute
Les écoles d’égothérapie et psychomotricien de ces deux secteurs souhaitent conserver leur admission sur concours. Ces derniers seront donc maintenus en 2020, ne permettant que rarement l’admission d’élèves de Terminale. Ce qui conduira à exclure ces cursus des choix proposés sur Parcoursup.
6. Les concours d’entrée en école de pédicurie-podologie
Ces concours des instituts de formation en pédicurie-podologie sont de moins en moins « demandés » et devraient être remplacés en 2020 (ou 2021) par une admission sur dossier, sans que la question d’une épreuve orale soit pour le moment débattue.
Le Comité de pilotage de cette réforme se réunira le 6 février prochain et différentes confirmations (ou infirmations…) des dispositifs évoqués ci-dessus devraient être diffusées dans les jours suivants.
Il ressort à l’heure actuelle que l’incertitude dans laquelle sont plongées les établissements de préparation aux concours ainsi que les étudiants et leur famille du fait de cette réforme, devrait perdurer jusques en 2020.
Il est cependant possible de dégager quelques tendances :
• généralisation probable d’une épreuve orale (sauf pour les IFSI) ;
• maintien des épreuves écrites (probablement rénovées) en 2020, et, selon le bilan qui sera fait sur l’efficacité des deux méthodes d’admissibilité (épreuves écrites ou dossier) la possibilité du maintien de certains concours écrits (psychomotricité notamment) ;
• possibilité d’une année de mise à niveau valorisable dans le processus Parcoursup, qui sera assurée par les filières préparatoires du Campus Santé.