Afin de répondre au problème du déficit des masseurs-kinésithérapeute dans les hôpitaux, les principales organisations syndicales, professionnelles et étudiantes de la professions ont participées à la rédaction du « livre blanc de la profession pour une kinésithérapie performante et moderne dans la fonction publique hospitalière ».
Ce document livre blanc MK émet 20 propositions suivantes :
Recommandation 1 : réglementer un ratio minimal de kinésithérapeute/patients dans les différents secteurs d’hospitalisation.
Recommandation 2 : mettre en place, sans restriction, des primes incitatives dans les secteurs pour lesquels les ratios minimaux ne sont pas pourvus.
Recommandation 3 : reconnaître l’engagement dans la fonction publique par une prime d’exercice public exclusif.
Recommandation 4 : Intégrer les kinésithérapeutes dans la catégorie A de la fonction publique hospitalière.
Recommandation 5 : maintenir les kinésithérapeutes dans la catégorie active.
Recommandation 6 : créer une grille indiciaire spécifique aux rééducateurs avec la reconnaissance des responsabilités et niveaux d’études de chacune des professions. Pour les kinésithérapeutes : elle sera basée sur les grilles « A-type » de la fonction publique.
Recommandation 7 : reconnaître l’expertise, les compétences supplémentaires, et les titres par l’accès direct à une grille de second grade.
Recommandation 8 : créer une politique de formation continue adaptée au personnel de rééducation.
Recommandation 9 : respecter les droits et compétences des kinésithérapeutes, et étendre leurs prérogatives. Recommandation 10 : Créer une filière de rééducation cohérente, avec une autonomie vis à vis de la filière infirmière, et dotée de sa propre hiérarchie.
Recommandation 11 : Permettre à un kinésithérapeute d’être nommé responsable de certaines unités fonctionnelles en lieu et place d’un praticien hospitalier.
Recommandation 12 : Intégrer les kinésithérapeutes à la commission médicale d’établissement (CME).
Recommandation 13 : Créer un statut particulier pour les étudiant en kinésithérapie.
Recommandation 14 : En plus de leurs missions cliniques, doter les kinésithérapeutes d’un temps de formation, information, recherche, à l’image de ce qui se pratique pour les psychologues.
Recommandation 15 : institutionnaliser une formation au tutorat et indemniser les tuteurs de stage.
Recommandation 16 : Réformer la gouvernance des instituts de formation en masso-kinésithérapie pour permettre aux kinésithérapeutes titulaires de diplômes universitaires (Masters, Doctorats, et HDR) d’enseigner ou de diriger un institut.
Recommandation 17 : Créer plusieurs grades permettant d’accéder à des niveaux de responsabilité croissants en fonction du déroulement de carrière ou des titres obtenus.
Recommandation 18 : créer un statut de « clinicien-chercheur » permettant la double appartenance à la recherche universitaire et à la clinique sous forme d’un statut hospitalo-universitaire.
Recommandation 19 : assouplir les conditions de cumul d’activité et simplifier les démarches administratives nécessaires. Permettre aux kinésithérapeutes de réaliser un exercice privé à l’hôpital.
Recommandation 20 : Faciliter la mobilité entre secteur public, secteur privé et activité libérale par la reprise systématique de l’ancienneté acquise dans chacun des modes d’exercice.