La sélection en PACES
Vous trouviez la sélection en Première Année Commune aux Etudes de Santé PACES difficile au sein de la filière médecine ? Malheureusement celle-ci va l’être encore plus avec la PACES ONE.
Rappelons que la PACES donne accès aux études de médecine, sage-femme, pharmacie, dentaire et kinésithérapeute.
En premier lieu, avant d’intégrer la PACES, une première pré-sélection par Parcoursup filtre déjà les candidats bacheliers. Ainsi ce premier tri est effectué pour l’accès aux filières sous tensions dont justement la PACES fait partie. Parcousup exige de la sorte un niveau minimum (prépa PACES ou P0 notamment au sein de MEDSUP afin de justifier du niveau requis.
Actuellement, entre 80 et 90 % des étudiants échouent après 1 ou 2 ans de PACES. Pour Jean-Luc Dubois-Randé, doyen de la Faculté de Médecine de Créteil et président de la conférence des doyens de médecine, ce type de sélection représente un « prix humain beaucoup trop élevé » d’où llidée de la PACES ONE.
PACES ONE : l’année unique
Or, à partir de la rentrée 2018, un certain nombre d’universités dont certaines en Ile-de-France expérimenteraient leur PACES sans possibilité de redoublement. Il s’agit notamment de Paris-Descartes, la Sorbonne, Paris-Diderot et Paris-Est-Créteil.
En substance, l’idée comme le souligne Jean-Louis Beaudeux doyen de la Faculté de Pharmacie à FranceInfo . Il indique en effet que « Le principe général est de réorienter activement les étudiants en échec à l’issue de la première année ». De ce fait, les étudiants en échec PACES interdits de redoublement se verraient réorientés vers une licence scientifique.
En définitive, le but de cette expérimentation est d’éviter un gâchis humain et une perte de temps pour l’étudiant redoublant. Mais pour autant sans éliminer le principe de seconde chance.
ALTER PACES : la seconde chance
Depuis 2013 une passerelle existe déjà permettant aux étudiants de passer le concours de la PACES tout en suivant une autre licence. Cela signifie en conséquence qu’après leur échec en PACES, les étudiants réorientés en deuxième année de licence éligible à l’alter PACES pourront en même temps suivre une formation à distance. Ainsi, cette formation comprendra plusieurs modules à valider telles que les sciences exactes, biologiques, de la santé et de santé publique. Au final, le but est de pouvoir tenter d’intégrer une des filières santé directement en deuxième année « post-PACES ». Ces filières étant bien évidemment : médecine, kinésithérapie, pharmacie, sage-femme, pharmacie, ou dentaire.
Dans un premier temps, en troisième année de licence l’étudiant aura l’opportunité d’assister à des modules complémentaires. Puis il pourra candidater au nouveau dispositif Alter-PACES. En effet, celui-ci donne la possibilité de revenir intégrer la deuxième année des études de santé. Mais pour cela, il devra passer un concours constitué d’épreuves d’admissibilité et d’admission.
L’expérimentation PACES en cours :
Actuellement, l’arrêté du ministère de l’Enseignement supérieur du 20 février 2014 https://www.legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2014/2/20/ESRS1400114A/jo mets en place les premières expérimentations. Ainsi pour :
- l’université d’Angers
- l’université Paris-V
- l’université Paris-VII
- l’université Paris-XIII
- l’université de Rouen
- l’université de Saint-Etienne
- l’université de Strasbourg.
Par exemple, le texte prévoie la validation d’une deuxième ou d’une troisième année d’une ou plusieurs licences ainsi que la validation d’unités d’enseignement complémentaires.
Quid du nombre de places en PACES ?
Toutefois une interrogation demeure quant à savoir s’il y aura suffisamment de places d’Alter-Paces pour donner réellement une seconde chance aux étudiants. Ainsi, le décret du 20 février 2014 donne des tableaux de variations en fonction des universités en expérimentation entre 5 % minimum et 30% maximum du nombre total de places offertes. Malgré tout cette disparité laisse une question vis à vis de l’égalité des chances sur le plan national.