Le nouveau « service sanitaire obligatoire » à pour but à partir de 2018 de promouvoir la prévention sanitaire par les étudiants en Santé au sein des établissements publics ou privés. Ainsi, ce service sera intégré dans le programme des études de santé.
Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé, et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ont décrété le déploiement de ce service sanitaire obligatoire. Dans la pratique, ce service sanitaire durera trois mois. En outre, il concernera à terme toutes les formations en santé.
En fait, l’objectif de cette réforme vise à impliquer les futurs professionnels de santé dans les objectifs de prévention. En conséquence, ce service sanitaire visera 47 000 étudiants en santé dès la rentrée 2018, puis sera globalisé à l’ensemble des étudiants en Santé pour la rentrée 2019.
En quoi consiste le service sanitaire obligatoire ?
Le service sanitaire obligatoire comportera un stage permettant aux étudiants en santé d’intervenir auprès de la population, notamment en milieu scolaire et universitaire, afin de prévenir les comportements mettant en jeu leur santé et promouvoir les bonnes attitudes.
En conséquence, les étudiants en santé auront pour mission de mener des actions de prévention auprès de divers publics, notamment les plus jeunes et les plus fragiles. Ainsi, ces action pourrons porter sur divers thématiques comme la nutrition, le tabagisme, la drogue, la surconsommation d’alcool, ainsi que de la promotion de l’activité physique, voir du cadre de vie affective et sexuelle.
L’instauration d’un service sanitaire pour tous les étudiants en santé est un prolongement du projet de Stratégie nationale de santé. En effet, le l’élément principal de cette stratégie de santé et la mise en place d’un politique renforcée en matière de prévention et de promotion de la Santé.
En effet, la fréquence des comportements à risque en France (tabac, alcool, cannabis, obésité) reste forte. Et plus particulièrement chez les jeunes ainsi que parmi les publics les plus fragiles socialement. Ces derniers sont malheureusement statistiquement moins sensibilisés aux comportements adéquats pour une bonne santé. Cet état de fait, creuse ainsi l’écart des inégalités de santé.
L’intérêt du service sanitaire pour les étudiants en santé ?
En premier lieu, ce stage leur permettra de s’initier et de s’impliquer dans la démarche de prévention et promotion de la santé. Il s’agira par exemple de développer des compétences dans le cadre d’actions dans divers domaines (nutrition, comportement à risque).
Ensuite, ces stages donneront aux étudiants en Santé l’opportunité de mettre en place ces actions de prévention et de promotion de la santé auprès de publics divers. Par exemple des écoles, des établissements supérieurs d’enseignement, des Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendante (EHPAD), des entreprises, etc.).
En outre, ce stage va permettre a l’étudiant de développer leur autonomie et d’initier un sens de l‘engagement dans le cadre de leurs études.
De surcroit, des projets communs a plusieurs filières de formation en santé seront mis en place dans le cadre de ces stages sanitaires. Ce qui permettra ainsi de développer l’inter-professionnalité et l’interdisciplinarité entre les divers étudiants en santé.
Enfin, ce service sanitaire obligatoire sera l’opportunité chaque année de mettre en place partout sur le territoire, des interventions de prévention assurées par des étudiants en santé.
Quand va être mis en place ce dispositif de service sanitaire ?
Actuellement, des actions ont déjà été misent en place dans certains établissements de formations en santé. Par exemple les universités d’Angers, Clermont-Ferrand, Caen, Marseille et Instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) du centre hospitalier de Dunkerque procèdent déjà de cette approche.
Dans un premier temps, le dispositif concernera les formations en médecine, odontologie, maïeutique, pharmacie, kinésithérapie et infirmiers. Ainsi la mise en place visera 47 000 étudiants par an sur tout le territoire à partir de la rentrée universitaire 2018.
Ensuite, à partir de la rentrée universitaire 2019, le service sanitaire sera généralisé au reste des formations de santé (y compris les formations paramédical comme l’ergothérapie, la psychomotricité, l’orthophonie, la pédicurie-podologie, etc, soit environ 50 000 étudiants par an.
De manière concrète, les maquettes de chacune des formations en santé inclura ce service sanitaire tout en remplaçant certaines activités pédagogiques ou stages existants.
En substance, le but final est de rénover le cursus d’études en l’ouvrant sur les besoins spécifiques de prévention de la France. Ainsi, ces évolutions donneront l’opportunité pour les enseignants de toutes ces filières de santé de mettre en place une pédagogie en fonction de chaque projet de service sanitaire tout en initiant des appels à transversalité entre des étudiants de filières diverses dans les domaines de la santé.
A long terme, le but est ainsi de promouvoir la compétence de chaque professionnels de santé. Et en particulier leur aptitude à mener des actions de prévention et de promotion de la santé vis-à-vis d’une diversité de publics.
Mise en place du service Sanitaire au niveau du Campus Santé Porte de Paris
Dans le cadre de sa formation en Masso-kinésithérapie, le Campus Santé attend pour le moment la réglementation officielle mettant en place le service sanitaire obligatoire.
Cependant, les responsables pédagogiques projettent d’ors et déjà qu’une partie des cours seront indubitablement adaptés à ce nouveau dispositif (comme les modules d’Education à la Santé). De surcroît, certains stages des étudiants en kinésithérapie incluront bien évidemment l’aspect promotion de la santé.